Consulter un psychologue : une démarche intime et subjectivante
S’il n’y a plus de doutes aujourd’hui sur le fait que la santé et le bien être psychiques soient tout aussi importants que la santé et le bien-être physiques, il apparaît cependant bien moins naturel de consulter un psychologue qu’un médecin. Les représentations sociales couramment associées à la démarche de consulter un « psy » oscillent, d’ailleurs, entre tabou et tendance. Rappelons simplement que la psychologie est une science et une pratique, dont l’objectif est la compréhension du psychisme, en termes de processus et de structure. Parfois vécue comme un aveu de faiblesse, la décision de consulter un psychologue est au contraire un premier pas vers la compréhension de soi.
Les motifs de consultations les plus fréquents
Le vécu de mal-être ou de souffrance, le besoin ou l’envie de changement étant des sentiments très subjectifs, chaque « demande » adressée au psychologue au début d’un suivi est unique et originale. Si l’on peut recenser les motifs de consultations les plus fréquents, le psychologue appréhende chaque demande dans sa singularité.
- Des évènements vie. Certains patients ressentent le besoin d’être étayer pour surmonter des épreuves particulièrement difficiles telles que : un deuil, un divorce, un licenciement, la maladie grave, l’annonce diagnostique d’une maladie chronique, une situation de rupture, etc. Certains événements de moindre intensité mais de profond changement peuvent également être à l’origine d’un suivi psychologique.
- Un vécu de souffrance psychique. La souffrance psychique peut emprunter d’innombrables voies d’expression, via des symptômes très différents :
– Des mouvements dépressifs, un sentiment de tristesse, un abbatement général, une perte d’intérêts et de goût pour la vie, des troubles de l’image de soi (obsessions physiques), des troubles de l’estime de soi (auto-dévalorisation, honte, culpabilité), etc.
– L’angoisse, l’anxiété, le stress, des attaques de paniques, des phobies spécifiques, etc.
– Des comportements embarassants au quotidien : des troubles obsessionnels compulsifs, des conduites addictives (dépendance à une substance, dépendance affectives, dépendance au jeux vidéo, dépendance aux jeux d’argent, dépendance sexuelle, etc.), des troubles alimentaires (anorexie, boulimie), des troubles sexuels (perte de désir, frigidité, impuissance, etc.), de l’hyperactivité, etc.
– Des somatisations répétées, des troubles somatiques récurrents dont l’origine biologique n’a pas pu être établie.
– Des difficultés relationnelles, des difficultés de communication avec son entourage, de l’isolement, un vécu de rejet ou d’exclusion, etc.
- Désir d’entreprendre un travail sur soi. Un questionnement sur soi, sur son histoire, une recherche personnelle, l’envie de travailler sur un projet personnel peuvent également motiver une démarche vers un psychologue.
En pratique: le suivi psychologique de l’adulte
La première consultation est consacré à préciser les raisons de la démarche de consultation et les attentes. Chaque histoire étant singulière, chaque suivi est ajusté en fonction de la problématique rencontrée. Parmi les aménagements, on trouve notamment : le déroulement des entretiens en face-à-face, la plus ou moins grande fréquence des séances, la durée totale de suivi, etc.